Le vieillissement de la population en France, ou tout du moins l'augmentation en proportion du nombre de personnes âgées, influe considérablement sur les chiffres et pour l'interprétation des résultats liés au dépistage en matière de santé publique. En effet, une plus grande quantité de retraités vit aujourd'hui plus longtemps qu'avant, ce qui élargit considérablement le public cible concerné par des maladies graves comme le cancer. Ceci étant, l'évolution matérielle et scientifique permet aujourd'hui d'établir beaucoup plus de diagnostics qu'il y a quelques décennies. Les nombreuses possibilités de dépistage permettent donc d'agir plus tôt et plus efficacement qu'avant, mais le nombre de cas de cancers détectés s'en ressent tout de même logiquement. Pour être objectif, il est donc essentiel d'avoir cela en tête lorsqu'on se penche sur la question de ce que représente aujourd'hui le cancer, qui reste malgré tout, en France, la seconde cause de mortalité chez la femme et la première chez l'homme. Qu'en est-il dans la banlieue de Paris, et plus précisément dans le département de la Seine-Saint-Denis ? Quelle place est donnée pour lutter contre ce problème de santé majeur ?

Avec plus d'un million et demi d'habitants et à peine plus de 15% de plus de 60 ans, la Seine-Saint-Denis fait partie des départements les plus jeunes de France et la tranche d'âge la plus représentée n'est pas directement concernée par les soucis de santé des seniors ou pour un dépistage du cancer. La proximité de Paris et de son attractivité urbaine n'y est bien sûr pas pour rien. De nombreuses problématiques autour de la jeunesse, de l'emploi ou du logement pour les familles y sont étudiées au quotidien. Il ne faut cependant pas sous-estimer l'importance du public senior, qui représente plus de 250.000 habitants, soit la taille d'une ville comme Lille ou Bordeaux, et possède également d'autres priorités. À partir d'un certain âge, le dépistage du cancer en fait plus que jamais partie. Il existe toutefois plusieurs cancers et de fait plusieurs lieux spécialisés vers qui se tourner quand l'heure de se faire examiner arrive, particulièrement en région Île-de-France. Comment s'y retrouver et comment être sûr de ne pas laisser passer le coche ? En effet, si le dépistage précoce permet dans l'idéal d'être rassuré sur son état de santé, lorsqu'un cancer est diagnostiqué assez tôt, les chances de guérison sont beaucoup plus grandes. Avant tout, il convient de se renseigner pour trouver la bonne information au moment voulu. Cela étant, de nombreuses campagnes de prévention existe, ainsi que des opérations nationales de sensibilisation. Octobre rose, visant à lutter contre le cancer du sein dont sont victimes de nombreuses femmes en France en est un exemple bien concret. La ville préfecture de Saint-Denis étant bien sûr partenaire de l'événement chaque année, organise en journée des sessions d'information ou de la prévention, sous forme d'atelier.

Face au cancer du sein, la vigilance doit en effet s'accroître à partir de 50 ans. Pour sa santé personnelle, dès cet âge une femme doit donc effectuer tous les deux ans une mammographie auprès d'un centre d'imagerie médicale, comme le cabinet de radiologie de Villepinte par exemple. Ce dépistage fortement conseillée vise à minimiser les risques de développement d'un cancer du sein, première cause de mortalité liée à cette maladie chez la femme. Mais se rendre chez un radiologue pour un examen mammaire régulier n'est pas obligatoire. Et les femmes concernées restent encore libres de savoir si elle veulent ou non être averties des résultats concernant leur état de santé pour se sentir mieux. Bien entendu, les mammographies ne représentent pas les seules méthodes de détection dans le cadre d'un dépistage, le cancer du sein n'étant pas le seul existant. Chez les femmes le cancer colorectal ou de l'utérus seront aussi à surveiller de près, lors d'un examen gynécologique par exemple. Pour obtenir les informations générales nécessaires, il existe en France un dispositif régional et départementalisé que l'on nomme les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers. En Seine-Saint-Denis, une permanence téléphonique gratuite est disponible, ainsi que des coordonnées pour envoyer un mail. Le site internet du centre de coordination d'Île-de-France donne également beaucoup détails sur ce que représentent le dépistage, la prévention, et les soins liés à un cancer chez les femmes.

Concrètement que l'on soit un homme ou une femme, les démarches de dépistage du cancer peuvent s'effectuer auprès de tout un tas de professionnels de santé, quel que soit son lieu de résidence en Seine-Saint-Denis. Selon son sexe ou son âge, le gynécologue, le médecin généraliste, la sage-femme seront des interlocuteurs privilégiés pour aborder la question, tout comme le seront un radiologue, un pharmacien ou une infirmière à domicile. La catégorie des seniors étant extrêmement large, chaque personne souhaitant être informée d'un risque potentiel de cancer aura recours à l'intervenant le plus adapté. Pour les personnes âgées des EHPAD d'Île-de-France, une journée de sensibilisation et de dépistage en établissement, avec atelier-lecture est régulièrement mise en place par certains établissements. Les femmes sont souvent au premier plan lorsque l'on parle de dépistage du cancer du sein ou de l'utérus, mais les risques de cancer colorectal peuvent également être évalués chez les hommes, pour qui il est également recommandé activement, en France, de se faire dépister en 50 et 74 ans.

La mise en place d'une sensibilisation à grande échelle contre le risque du cancer chez les seniors de Seine-Saint-Denis, et les nombreuses opérations de dépistage existantes sur Paris et l'Île-de-France sont bien entendu positives. Pour autant, la prévention en amont reste essentielle également. Car limiter les risques de développer un cancer en ayant une activité physique régulière et une alimentation saine sont des gestes aussi importants que d'aller attendre d'angoissants résultats tous les deux ans, voire plus. La vie en centre-ville apporte de nombreuses commodités et permet certes l'accès à de plus nombreux centres de dépistage, mais la question de la santé globale et du maintien d'un senior fragile des poumons, à son domicile aux abords de Paris, à l'âge de la retraite peut aussi se poser légitimement, pour son bien-être et sa santé en général. En France, le dépistage peut donc être un remède pour certains, mais n'est pas nécessairement la solution unique pour tous.