En France, trois cancers font l’objet d’un programme de dépistage organisé à l’échelle nationale : le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus. Ces dispositifs s’adressent à des publics ciblés selon l’âge et le sexe, et leur efficacité est prouvée : détecter un cancer tôt, c’est multiplier les chances de guérison et réduire la lourdeur des traitements.
- Le cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées tous les deux ans à réaliser une mammographie gratuite. L’examen se fait dans un cabinet agréé, sur invitation envoyée par courrier. Il est essentiel, même en l’absence de symptômes.
- Le cancer colorectal : hommes et femmes de 50 à 74 ans peuvent effectuer un test immunologique simple, à faire chez soi. Il permet de détecter la présence de sang dans les selles. Là encore, un courrier est envoyé automatiquement tous les deux ans.
- Le cancer du col de l’utérus : les femmes entre 25 et 65 ans doivent réaliser un frottis cervical (ou test HPV) tous les trois à cinq ans, selon leur âge. Ce test est réalisé par un professionnel de santé.
Ces dépistages sont pris en charge à 100 % par l’assurance maladie. Et pourtant, dans le 93, les taux de participation sont inférieurs à la moyenne nationale. Il ne s’agit pas d’un désintérêt, mais d’un cumul de freins : manque de temps, peur du diagnostic, méfiance, isolement, méconnaissance des démarches. C’est là que l’information joue un rôle clé.